La loi sur l’architecture a 40 ans !

Cette année, la loi sur l’architecture de 1977 fête ses 40 ans ! L’occasion pour nous de revenir sur ce bouleversement du milieu architectural et les changements qu’il a entraînés.

L’avant 1977

La loi sur l’architecture était nécessaire, et attendue depuis des années, car la politique était alors centrée sur la croissance urbaine. La période du gaullisme triomphant de l’après-guerre a vu se multiplier les grandes constructions, notamment dans les ZUP (zones à urbaniser en priorité), qui ont défiguré le paysage.

On construisait alors dans un souci de rentabilité et de quantité et non de qualité, ce qui a entraîné des inquiétudes dès le début des années 1960.

La loi sur l’architecture de 1977

« L’architecture est une expression de la culture ». C’est sur cette phrase riche de sens que s’ouvre la loi sur l’architecture de 1977.

Elle remet au goût du jour la qualité de l’architecture et du cadre de vie des Français et considére l’architecture comme étant d’intérêt public. On se tourne alors davantage vers l’environnement, les sites et les paysages.

De manière générale, cette loi a eu un impact considérable en ce qui concerne la reconnaissance de l’architecture et de la profession d’architecte.

À l’époque, le président français est Valéry Giscard d’Estaing. Il prend le contrepied de ses prédécesseurs et se concentre sur la vie quotidienne des Français. Son ministre de la Culture et de l’Environnement, en 1977, Michel d’Ornano, explique qu’il faut désormais « faire une architecture à visage humain ».

Les CAUE

C’est grâce à la loi de 1977 que les CAUE (Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) ont été créés. Leur rôle est « de développer l’information, la sensibilité et l’esprit de participation du public dans le domaine de l’architecture, de l’urbanisme, de l’environnement et du paysage ».

Le premier CAUE a été créé dans le département des Pyrénées-Atlantiques. À l’époque, Agnès Frapin, sa directrice, définit les CAUE comme étant une « sorte de service social de l’architecture ».

Quelques mois plus tard, une petite brochure, intitulée Les quatre missions des CAUE, voit le jour. Elle permet une homogénéisation de la façon de travailler des CAUE qui présentent une double compétence : technique et culturelle.

Quelques chiffres sur les 92 CAUE de France (par an)

  • 74 500 conseils aux particuliers
  • 11 100 actions d’accompagnement des collectivités territoriales
  • 1 500 actions auprès des services de l’état
  • 59 900 élèves concernés par une action pédagogique
  • 7 312 stagiaires formés

 

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